Veillons à ce que nos regards tournés vers la lutte contre le déclassement scientifique de la France et ses conséquences n'occultent pas la désaffection des femmes pour ces carrières, préviennent Véronique Forge et Jessica Matoua-David.
L'effacement des femmes de l'histoire des sciences ou « L'effet Matilda » fête sa trentième année. On a depuis lors démontré que toute découverte ou accomplissement féminin dans les domaines scientifiques finit presque inéluctablement à être attribué (intégralement parfois) à un personnage masculin.
Dès lors, on ne peut s'étonner de la stagnation des femmes dans les filières scientifiques nourrissant ainsi les préjugés et l'imaginaire d'une sphère scientifique réservée aux hommes. Veillons à ce que nos regards tournés vers la lutte contre le déclassement scientifique de la France et ses conséquences n'occultent pas cette désaffection des femmes pour ces carrières.